Bulletin de suivi de la campagne agropastorale: situation au 30 juin 2023
Bulletin de suivi de la campagne agropastorale: situation au 30 juin 2023 – Bulletin mensuel, no 1, juin 2023, élaboré par le Centre AGRHYMET CCR-AOS
I. Situation météorologique
Bulletin de suivi de la campagne agropastorale: situation au 30 juin 2023 – Bulletin mensuel, no 1, juin 2023, élaboré par le Centre AGRHYMET CCR-AOS
I. Situation météorologique
Evolution moyenne du Front Inter Tropical
Au cours du mois de juin 2023, la position moyenne du Front Inter Tropical (FIT) a connu une forte fluctuation entre la première et la troisième décade. A l’Ouest des pays Sahéliens, après un retrait d’environ 1° (soit 110 km) au cours de la deuxième décade, il a fait un bond d’environ 5° (soit 550 km). A l’Est, il a poursuivi son ascension vers le Nord d’environ 1° (soit 110 km) au cours de la deuxième décade avant de revenir de sa position de la 1ère décade. A la dernière décade du mois de juin position moyenne mensuelle est de 16,6° de latitude Nord et se positionne suivant l’axe : extrême Nord Sénégal, Nord Mali, Nord Niger, et Nord Tchad (Figure 1.1)
Situation pluviométrique
Le mois de juin 2023 se caractérise par des cumuls de précipitations modérées à fortes (100 à plus de 300 mm) sur la quasi-totalité des pays du Golfe de Guinée et le Sud de la Guinée Bissau, du Sénégal, du Mali, du Burkina Faso et du Tchad et par des cumuls faibles à modérées (5 à 100 mm) sur la bande sahélienne et le Nord des pays de la ligne de front du criquet pèlerin (Tchad, Niger, Mali et Mauritanie) (Figure 1.1).
Comparé à la moyenne mensuelle de la période 1991-2020,le cumul du mois de juin 2023 est équivalent à excédentaire sur la quasi-totalité des pays de l’Afrique de l’Ouest et du Sahel, à l’exception de quelques localités du Sud de la Guinée Bissau, de la frontière entre le Mali et la Guinée,du Sud de la Sierra Léone, du Libéria, du Centre et du Nord du Ghana, du Nord du Togo et de l’extrême sud du Nigéria
(figure 1.2)
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II. Situation hydrologique II. Situation hydrologique
La situation hydrologique du mois de juin a été marquée par un démarrage effectif des écoulements dans l’ensemble des bassins fluviaux de la région ouest-africaine et du Tchad, mais encore timide pour beaucoup de cours d’eau. Par rapport à la normale hydrologique 1991-2020 (référence en cours), les débits moyens mensuels des cours d’eau et les niveaux des plans d’eau des barrages de Manantali et Sélingué sont restés équivalents à légèrement excédentaires pour
la majeure partie des bassins sahéliens et soudanosahéliens (Figure 2.1).
Dans le bassin moyen du fleuve Niger à la station de Niamey, des écoulements timides notamment au cours de la deuxième quinzaine de juin ont été observés, malgré la côte record de 345 cm enregistrée le 13 juin. Toutefois, le niveau des eaux permet le bon fonctionnement des moyens d’exhaure destinés à la satisfaction des besoins en eau des populations riveraines. Dans le bassin du Sénégal, sur le Bakoye (à Oualia) et la Falémé (à Gourbassi et Kidira), les
écoulements ont démarré seulement au cours de la troisième décade de juin.
Dans l’ensemble du système du Lac-Tchad, la situation a été caractérisée par des écoulements excédentaires, dans les hauts bassins du Chari et du Logone ainsi qu’à la confluence Chari-Logone au niveau de la station de N’Djamena TP.
En ce qui concerne les retenues suivis au Burkina Faso, seulement 50% sont remplis à plus du quart de leurs capacités de stockage. Seuls deux (2) barrages de très faibles capacités ont commencé à déverser. En général, le niveau de remplissage de l’ensemble des barrages est légèrement supérieur à celui de l’année 2022 à la même période.